Quelques remarques préalables pour d’éventuels lecteurs non créolophones:
1. Nous avons choisi de nous exprimer sur ce site principalement en créole réunionnais. Si nous étions des enseignants d’anglais nous aurions choisi l’anglais, si nous étions des enseignants d’espagnol nous aurions choisi l’espagnol. Etre pour « le créole à l’école » ne veut pas dire pour autant rejeter la langue française, bien au contraire. Pour économiser un long discours nous citons Alain Dorville, Guadeloupéen, didacticien, auteur du trés beau texte « si le créole pouvait parler » (intégralité du texte sur le site potomitan, site de promotion des cultures et des langues créoles)
« A la Langue Française, ma soeur nourricière…
Tu es plus ancienne, plus grande et plus forte que moi, mais comme moi, tu souffres de la sottise de tes défenseurs qui cherchent à te protéger en t’isolant des autres langues. On m’a mortifiée en ton nom, ridiculisée en ton nom, mais je sais que tu n’y es pour rien. Tu me prêtes tes mots lorsque les mots me manquent, mais on déplore cela et on me dit en péril à cause de toi. Lorsque c’est moi qui te prête mes mots et mes images, on dit que je te salis. Tant pis ! Nous savons bien que nous sommes plus fortes ensemble que séparées, et que notre mission est la même : servir l’Homme ».
Alain Dorville.
2. Il a bien fallu choisir une graphie pour écrire en créole. Nous avons choisi d’écrire en utilisant la graphie cadre pour l’école avec ses tolérences. Nous citons dans l’espace des parents le passage des programmes académiques concernant la question de la lecture et de l’écriture du créole.